Mystification et Scadndales littéraires en France et en Europe: de Michel-Ange à Calixthe Beyela
Abstract
Le mot mystification apparaît pour la première fois en France 1768 dans un conte de Diderot s’intitulant “Mystification ou Histoire des portraits”. On le trouve dans la locution “tour joué par une société de mystificateurs”. À partir du dix-neuvième siècle ce mot signifie entre autres “supercherie littéraire”.
Depuis assez longtemps le mot mystification comporte un élément de fraude et de tromperie dans le monde des lettres et, effectivement, de nos jours, personne ne met plus en doute que le but essentiel du mystificateur est de tromper ou de duper les autres en abusant de leur crédulité.
Dans cet exposé je me propose donc d’aborder le sujet de la mystification littéraire en France et ailleurs, et cela, en regroupant les divers types de mystificateurs et en classant par catégorie plusieurs genres de mystification. Grâce à un survol historique composé de cas de supercheries et de mystifications célèbres, tirés surtout des corpus littéraires français, je m’attarderai sur les supercheries et mystifications littéraires les plus courantes (Prosper Mérimée, Romain Gary et Calixthe Beyala entre autres.) Ceci nous permettra de mieux comprendre l’impact de ces pratiques sur le champ littéraire et d’identifier et de différencier des concepts souvent confondus - par exemple pseudonymie, hétéronymie, cryptonymes, canular épistolaire, écrit apocryphe ou anonyme, plagiat, pastiches et oeuvres apocryphes entre autres.